Enquête sur les conséquences de la loi visant à lutter contre le « système prostitutionnel »
FRANCE: LOI PROSTITUTION
2018
Que pensent les travailleur.se.s du sexe de la loi prostitution ? Enquête sur l’impact de la loi n° 2016-444 du 13 avril 2016 « visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées ».
Cette enquête qualitative, réalisée par Hélène Le Bail, Calogero Giametta et Noémie Rassouw, suivie par un important Comité de pilotage, est centrée sur les conditions de vie des travailleuses et travailleurs du sexe selon leur point de vue.
Entre juin 2016 et février 2018, 70 entretiens individuels avec des travailleuses et travailleurs du sexe ont été réalisés (38 autres ont été consulté·e·s via des focus groups et ateliers), ainsi que 24 entretiens et focus groups avec des associations de travailleuses et travailleurs du sexe ou travaillant avec des travailleuses et travailleurs du sexe à travers la France.
Cette étude est composée de trois parties. La première partie est consacrée au rappel du contexte législatif. La deuxième partie explique la méthodologie de l’enquête et, finalement, la troisième partie se consacre à l’analyse des résultats.
L’analyse des résultats répond dans un premier temps à la question de savoir ce qui a changé pour les travailleuses et travailleurs du sexe suite à l’abrogation du délit de racolage et à la pénalisation du client. Dans un second temps, le rapport examine les conséquences de la loi, soit, notamment, la dégradation de l’autonomie, l’augmentation des risques, de la précarité? et de la stigmatisation des travailleurs et travailleuses du sexe. Finalement, la dernière partie se consacre au “parcours de sortie de la prostitution”, notamment sur les critiques formulées par les travailleurs et travailleuses du sexe ainsi que les associations.
Le rapport se termine sur des éléments de discussion, en particulier l’effet domino d’une politique répressive (précarité, violences, stigmatisation, dépendance, risques santé) ainsi que l’enchevêtrement des logiques de protection des femmes et des logiques migratoires. La dernière partie de la discussion, intitulée « protection ou moralisation ? », conclut que « [c]ette loi n’a fait que mettre en danger les personnes qu’elle prétendait vouloir protéger. Le rapport a été traduit en anglais en 2019.
Accès direct au rapport original (medecinsdumonde.org)
Que pensent les travailleur.se.s du sexe de la loi prostitution ? Enquête sur l’impact de la loi n° 2016-444 du 13 avril 2016 « visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées ».
Cette enquête qualitative, réalisée par Hélène Le Bail, Calogero Giametta et Noémie Rassouw, suivie par un important Comité de pilotage, est centrée sur les conditions de vie des travailleuses et travailleurs du sexe selon leur point de vue.
Entre juin 2016 et février 2018, 70 entretiens individuels avec des travailleuses et travailleurs du sexe ont été réalisés (38 autres ont été consulté·e·s via des focus groups et ateliers), ainsi que 24 entretiens et focus groups avec des associations de travailleuses et travailleurs du sexe ou travaillant avec des travailleuses et travailleurs du sexe à travers la France.
Cette étude est composée de trois parties. La première partie est consacrée au rappel du contexte législatif. La deuxième partie explique la méthodologie de l’enquête et, finalement, la troisième partie se consacre à l’analyse des résultats.
L’analyse des résultats répond dans un premier temps à la question de savoir ce qui a changé pour les travailleuses et travailleurs du sexe suite à l’abrogation du délit de racolage et à la pénalisation du client. Dans un second temps, le rapport examine les conséquences de la loi, soit, notamment, la dégradation de l’autonomie, l’augmentation des risques, de la précarité? et de la stigmatisation des travailleurs et travailleuses du sexe. Finalement, la dernière partie se consacre au “parcours de sortie de la prostitution”, notamment sur les critiques formulées par les travailleurs et travailleuses du sexe ainsi que les associations.
Le rapport se termine sur des éléments de discussion, en particulier l’effet domino d’une politique répressive (précarité, violences, stigmatisation, dépendance, risques santé) ainsi que l’enchevêtrement des logiques de protection des femmes et des logiques migratoires. La dernière partie de la discussion, intitulée « protection ou moralisation ? », conclut que « [c]ette loi n’a fait que mettre en danger les personnes qu’elle prétendait vouloir protéger. Le rapport a été traduit en anglais en 2019.
Accès direct au rapport original (medecinsdumonde.org)